Il était une fois une histoire qui ne répondait pas au vieil adage, pourtant éprouve, qu’est » Si ça semble trop beau pour être vrai, c’est que ça l’est « . Cette histoire, c’est celle de l’argent colloïdal. Bactéricide hors pair, germicide par excellence, antibiotique naturel, l’argent colloïdal est source de plusieurs guérisons « miraculeuses » que les sceptiques ne sont pas prêts d’accepter. Et pourtant, les faits parlent d’eux mêmes.
Se guérir d’une hépatite, d’un cancer, d’une vilaine grippe ou d’une affection de la peau ? La réponse se trouve sous le couvercle d’une petite bouteille opaque dont la solution aqueuse renferme des ions d’argent et d’infimes particules d’argent dites colloïdales, c’est a dire en suspension.
L’argent colloïdal élimine plus de 650 espèces de microbes, virus, bactéries, parasites, moisissures, champignons et mycoplasmes, dont certains en quelques minutes seulement. Le tout sans aucun effet secondaire nocif connu ?
Allons donc ! Ce serait trop beau pour être vrai. Je vous avais averti. Et ce n’est pas tout. La préparation de cette substance ne requiert ni laboratoire, ni connaissances poussées en chimie ou en pharmacologie. Le tout peut être préparé avec des instruments et une technique dont la simplicité est déconcertante.
Pas étonnant que le cartel pharmaceutique en interdise la vente dans plusieurs pays et qu’aucune recherche « officielle » n’ait été financée par ledit groupe. Il est de loin préférable pour leurs profits que cette information soit le plus méconnue possible.
Alors a nous de jouer !
BREF HISTORIQUE : L’utilisation de l’argent pour traiter maladies, brûlures, blessures et autres joies de la vie corporelle n’est pas récente. L’argent colloïdal n’est pas un nouveau traitement ou une découverte récente, c’est plutôt un « remède de grand mère », moyennant que cette grand mère ait vécu à une époque très lointaine .
Depuis la plus haute antiquité, et peut être même avant, l’argent était déjà connu pour ses propriétés germicide et bactéricide. Voici ce qu’en dit Franck Goldman dans son livre Une arme secrète contre la maladie : l’argent colloïdal
Il était employé dans des ustensiles destinés aux enfants afin de les protéger contre des maladies dont l’origine n’était pas connue à ces époques. L’expression « Etre né avec une cuillère d’argent dans la bouche » vient de ce phénomène, son utilisation récente comme indication de richesse n’est qu’une conséquence.
Les Vénitiens transportaient eau, vin et vinaigre dans des réservoirs en argent pour les conserver. Lors de la conquête de l’ouest américain, les pionniers protégeaient leur réserve d’eau, de lait et d’aliments en plaçant des pièces de monnaie en argent dans leurs outres, barriques ou récipients pour en préserver la fraîcheur.
Alexandre Le Grand (356]323 av. J.C) transportait son eau dans des récipients argentés. La nourriture pour les aristocrates était servie sur des plateaux en argent pur, ils mangeaient avec des ustensiles en argent et buvaient leurs boissons dans des coupes en argent.
L’utilisation médicale de l’argent a une longue tradition, les Macédoniens plaçaient des plaques en argent sur les blessures pour aider à leur cicatrisation.
La Grèce antique connaît l’apogée de la phytothérapie du temps d’Hippocrate (460 370 av JC), qui décrivit plus de 230 plantes médicinales dans son ouvrage « Corpus Hippocraticum« , science à laquelle il avait été initie par son père, Héraclide.
Il la développa et l’exerça en tant que médecin itinérant au cours de ses voyages en Asie Mineure et en Grece et, à cette époque, il enseigna à ses disciples que la fleur d’argent (poudre extra fine) cicatrisait les blessures ulcérées.
De nombreux médecins, alchimistes, comme Pline (78 après J.C), Gerber (702 765), Avicenne (980 1037, Paracèlse (1493 1541) conseillaient l’usage médical de l’argent. Au Moyen Age, les médecins arabes employaient l’argent dans le traitement des palpitations et des retentions hydriques.
C’est au XVIIIe siècle que le nitrate d’argent devint une thérapeutique de choix pour le traitement des plaies, des ulcères et de la plupart des affections de la peau. On comptait plus de 60 préparations à base d’argent dans la pharmacopée du XIXe siècle.
En 1869 le scientifique Ravelin indiquait que l’argent a doses infimes déployait des effets anti-microbiens. En 1881 le gynécologue de Leipzig, Carl Sigmund Franz Crède (1819-1882), recommandait de prévenir l’inflammation de l’oeil du nouveau né par le traitement d’une solution a 1 % de nitrate d’argent.
Les résultats étaient tellement impressionnants qu’on a ordonné ce traitement, nommé « Prophylaxie Crède », pour les nouveaux nés ! Avec l’instauration de cette pratique, le taux d’ophtalmie des nouveau nés tomba rapidement de 10 % a 0,2 %. En conséquence, cette pratique devint obligatoire aux USA et dans la plupart des pays européens.
En 1893, le botaniste suisse Von Nageli (1871-1938) découvrait que la concentration de seulement 0.000 000 1 % des ions argentés suffisent pour tuer le germe spirogyre (une algue verte d’eau douce, se présentant sous la forme de filaments) qui se trouve dans l’eau fraîche.
Les propriétés anti-infectieuses de l’argent colloïdal furent énoncées au début du XXe siècle. L’argent est toujours utilise dans la médecine traditionnelle indienne (ayurvédique), entre autres pour traiter fièvres chroniques, inflammations intestinales, hyperactivité de la vésicule biliaire et ménorragies.
En 1928, Krause eut l’idée de placer un revêtement d’argent dans des systèmes de filtration pour l’eau domestique. Actuellement, plus que la moitié des lignes aériennes mondiales emploient l’argent pour traiter l’eau des avions destinée aux usagers.
Les Américains et les Russes ont choisi un système de traitement de l’eau a base d’argent pour leurs navettes spatiales. Aux Etats Unis des villes ont choisi l’argent pour traiter les eaux usées, dans certains hôpitaux l’installation de système d’ionisation argent/cuivre ont permis d’éradiquer la Légionella Pneumophila de leurs réseaux d’eau chaude.
Bien qu’il soit encore utilisé, l’argent colloïdal a disparu des cabinets des médecins lors de l’arrivée des antibiotiques vers la fin des années 30. Il était pourtant considéré comme étant le « nec plus ultra » des traitements pour un nombre impressionnant d’affections, mais cartel pharmaceutique et propension au profit obligent, l’argent colloïdal est rapidement tombé dans l’oubli.
La grande efficacité de l’argent colloïdal.
L’argent colloïdal en usage externe peut être utilisé pour accélérer la cicatrisation des brûlures et de diverses blessures ou encore pour soigner une panoplie d’affections de la peau, des yeux, des oreilles, etc.
Il est communément bu afin de combattre efficacement et rapidement toute infection virale ou bactérienne. Même que plusieurs personnes en prennent quotidiennement de façon préventive et/ou en tant que complément alimentaire.
Il peut aussi être vaporisé dans les voies respiratoires a l’aide d’un nébuliseur ou même utilisé en intraveineuse dans les cas plus graves. Bref, à la sauce du jour, selon vos maux. Traiter ces types de pathologie est une chose, mais qu’en est’il des maladies plus graves telles que les cancers ?
L’argent colloïdal a plus d’un tour dans son sac. Il ne lui suffisait pas d’être un antibiotique, un germicide et un bactéricide hors du commun, il lui fallait plus. Et plus, il est. Le Dr Becker, auteur de The electric body (1985), a étudié le mécanisme par lequel les ions d’argent régénèrent les tissus et voici une des conclusions à laquelle il est arrivé :
Les ions d’argent forment un complexe avec les cellules vivantes autour de la blessure pour produire des cellules souches immédiatement convertibles. Le résultat net de cette conversion est que les cellules souches fournissent toutes les composantes nécessaires à la restauration complète de toute structure atomique.
Nous parlons donc ici de régénération des tissus, rien de moins ! Un délire de science fiction ? Un leurre ? Je vous entends presque dire : » c’est trop beau pour être vrai « . Mais lorsque nous saisissons la mécanique de profit du monde dans lequel nous vivons, nous comprenons rapidement qu’une telle panacée n’est aucunement rentable.
En effet, si tous les « gens du peuple » arrivent à se guérir de la majorité des affections qu’ils subissent, le cartel pharmaco médical en prendrait pour son rhume . Et c’est exactement la raison pour laquelle aucune étude sérieuse (officielle) des bienfaits de l’argent colloïdal n’a été entreprise par l’establishment médical.
Vidéo : Au micro Jean-Christophe Nava, Beate Cailteaux naturopathe, nous parle de l’argent colloïdal, remède naturel dont l’utilisation a disparu avec l’arrivée des antibiotiques.
Voici une liste non exhaustive de pathologies pour lesquelles l’argent colloïdal s’est avéré efficace :
Abcès, Acné, Allergies, Amygdales, Angines, Aphtes, Arthrite, Asthme, Blessures, Plaies, Bronchite, Brûlures, Coups de soleil, Cancer, Candida albicans, Cellulite, Colite, Conjonctivite, Maladie de Crohn, Soins du cuir chevelu, Dents (carries), Diarrhée, Eczéma, Fatigue chronique, Infection de l’estomac, Fibromyalgie, Gale, Hépatite C, Herpes, Hidrosadénite, Ulcères d’estomac, Diabète, Choléra, Malaria, Peste bubonique et Lèpre, HIV/Sida, Infections des poumons, Infections cutanées, Problèmes de foie, Yeux, Oreilles, Reins, Vessie, Voies urinaires, Intoxication alimentaire, Kystes, Levures, Maladie de Lyme, Moisissures, Mycoses, Pancréatite, Pellicules, Mauvaise haleine, Pneumonie, Rhumes et Grippes, Saignements, Sclérose en plaques, Sinusite, Stérilité, Teigne, Varicelle, Verrues, Zona D’autres exemples de pathologies sont présents dans le livre de Frank Goldman.
Effets secondaires et argyrose.
J’ai mentionne en début d’article qu’il n’y avait aucun effet secondaire a l’utilisation de l’agent colloïdal. C’est vrai et c’est faux a la fois. C’est vrai dans la mesure ou il n’y a aucun effet secondaire négatif, c’est à dire dommageable pour la santé. Mais c’est faux en ce qui concerne certains symptômes.
« L’effet Jarisch Herxheimer » ou ce que l’on nomme une « crise de guérison » sera le principal effet secondaire de quiconque se soigne d’une grave affection (idem pour les utilisateurs des générateurs de fréquences « Rife »).
L’élimination rapide d’un très grand nombre d’agents pathogènes provoque une réaction corporelle tout a fait naturelle en procédant au rejet des corps inertes par les voies naturelles.
En somme, les symptômes d’une » crise de guérison » se traduisent par plus ou moins ceux d’un rhume ou d’une grippe : mal de gorge, mal de tête, écoulement nasal, etc.
Cette condition n’est que passagère et peut être tempérée par l’arrêt ou la diminution des doses ingérées. L’argyrose, quant a elle, est une coloration grise ou brunâtre de la peau ou des muqueuses, due a une intoxication par des sels d’argent. Bien que l’argyrose ne soit pas une condition esthétiquement souhaitable, elle n’est en rien dangereuse pour la santé. Et bien qu’elle soit liée directement a l’argent, elle n’est en rien créée par l’ingestion ou l’utilisation en surface des colloïdes d’argent.
En effet, les colloïdes sont des particules extrêmement petites et ont, de ce fait, la particularité de ne pas s’accumuler dans le corps comme le ferait l’ingestion de particules plus grosses tels les sels d’argent.
Bien que CNN ait mené une propagande de peur relativement a l’argent colloïdal, l’argyrose ne concerne pas les consommateurs d’argent colloïdal outre s’ils consomment des produits de mauvaise qualité dans lesquels on retrouve une quantité trop importante de sels !
Les propriétés germicides du métal argent sont connues depuis l’Antiquité. Grecs,Perses et Romains utilisaient des récipients en argent pour transporter et stocker divers liquides (eau, vin, vinaigre…) destines aux souverains, aux nobles et aux privilégiés.
Ces liquides conservaient ainsi leur fraîcheur plus longtemps que dans d’autres récipients. L’argent servait aussi a fabriquer des ustensiles de table et de cuisine, une tradition qui s’est perpétuée jusqu’a une époque récente. Il semble qu’ingerer ainsi régulièrement de minuscules particules d’argent contribuait a renforcer l’immunité vis-a-vis de certaines maladies. Il était aussi courant de placer des pièces d’argent au fond des récipients contenant du lait ou des aliments pour en préserver la fraîcheur, une méthode adoptée plus tard par les pionniers Américains.
Le bien-fonde de ces pratiques populaires a d’ailleurs ete démontre par les recherches modernes. On a pu déterminer en effet que l’argent métallique se dissout dans l’eau a un taux d’environ 10 parties par milliard, soit 10 ƒÊg par litre, et que cette dose pourtant extrêmement faible (0,01 ppm) est toxique vis-a-vis de E. coli et Salmonella typhi.1
En 1928, renouant avec la tradition, G A. Krause eut l’idée de placer un revêtement d’argent dans les systèmes de filtration a usage domestique. En 1929, un autre chercheur (Schweizer) rapporta que tous les pathogènes se trouvaient élimines quand l’eau était traitée avec des particules d’argent porteuses d’une charge électrique. Il montra également que ce traitement n’était pas nocif vis-a-vis des micro-organismes bénéfiques.
Aujourd’hui les meilleurs filtres a eau (tels ceux de la firme suisse Katadyn) emploient l’argent pour éviter la contamination des bougies filtrantes, et de nombreuses compagnies aériennes utilisent ce type de filtre a bord de leurs avions. La NASA a choisi un système de traitement de l’eau a base d’argent pour ses navettes spatiales. L’argent est aussi utilise par les Russes pour steriliser l’eau a bord des stations spatiales.
Aux États-Unis, certaines villes ont choisi l’argent pour le traitement des eaux usées et des piscines. Au Nebraska, on a démontré l’efficacité de l’argent en décontaminant un bassin volontairement pollué par E. coli. Passant dans des filtres équipés d’électrodes d’argent, cette eau a été totalement purifiée en l’espace de trois heures.
Des études ont révélé que les réseaux internes de distribution d’eau dans les hôpitaux étaient les principaux responsables de la maladie du légionnaire (une espèce de pneumonie) acquise à l’hôpital. Aux USA, la plupart des grands hôpitaux ont installé des systèmes d’ionisation argent/cuivre qui ont permis d’éradiquer L. pneumophilia de leurs réseaux d’eau chaude. Ces systèmes sont homologués par les autorités concernées.
Au Japon, l’argent est utilisé dans plusieurs technologies de purification de l’air et dans les lieux de travail ; il participe à la lutte contre les toxines de l’air et autres poisons industriels.
Les Utilisations Médicales de l’Argent !
L’usage médical de l’argent est lui aussi l’héritier d’une longue tradition. Les Macédoniens plaçaient des plaques en argent sur les blessures pour aider à leur cicatrisation. Vers 400 avant J.C., Hippocrate enseignait que la fleur d’argent (poudre extra-fine) cicatrisait les blessures ulcérées.
En 69 avant J.C., le nitrate d’argent figurait dans la pharmacopée romaine. En 78, Pline l’Ancien écrit dans son Histoire naturelle que l’argent possède des propriétés thérapeutiques et se révèle « très efficace dans la cicatrisation des blessures quand il est incorporé aux plâtres. » Gerber (702-765), musulman fondateur d’une école associant astrologie et alchimie, rapporte que le nitrate d’argent possède des propriétés thérapeutiques.
Avicenne (980-1037), médecin et philosophe iranien, utilisait l’argent pour purifier le sang, entre autres sous forme de poudre et de pilules argentées. Paracèlse (1493-1541), alchimiste et médecin suisse, conseillait lui aussi l’usage médical de l’argent.
Les médecins chinois et asiatiques utilisaient l’argent dans la fabrication de toniques à base de plantes, ainsi que pour traiter infections, suppurations chroniques, blessures septiques, fièvres et sinusites. L’argent est toujours utilisé dans la médecine traditionnelle indienne (ayurvédique), entre autres pour traiter fièvres chroniques, inflammations intestinales, hyperactivité de la vésicule biliaire et ménorragies.
Au début du XVIIIe siècle un chercheur anglais utilisait l’argent dans le traitement de l’épilepsie et d’autres désordres nerveux. En 1884, un obstétricien allemand, Franz Crede, observant qu’un certain nombre d’enfants naissaient aveugles après avoir été exposés à des germes vénériens lors de leur expulsion de l’utérus, eut l’idée d’instiller dans les yeux des nouveaux-nés une solution à 1 % de nitrate d’argent.
Avec l’instauration de cette pratique, le taux d’ophtalmie des nouveaux-nés tomba rapidement de 10 % à 0,2 %. En conséquence, cette pratique devint obligatoire aux USA et dans la plupart des pays européens ; elle se poursuivit même après l’apparition des premiers antibiotiques en 1940.
En 1893, un botaniste suisse, Karl von Nägeli, rapporta que des bactéries mises en contact avec une solution de nitrate d’argent (titrée à 10 parties par million) mouraient en trois ou quatre minutes. En 1897, le Dr Benno C. Crède introduisit l’usage en médecine de l’argent colloïdal2, spéculant qu’il pourrait posséder les propriétés germicides des sels d’argent sans en avoir la toxicité.
Par la suite, les colloïdes d’argent furent largement employés par voie interne pour lutter contre diverses infections bactériennes (septicémie, fièvres rhumatismales, arthrite blennorragique, diphtérie, méningite cérébro-spinale, etc.). Pendant la première guerre mondiale, des feuilles d’argent étaient utilisées pour combattre l’infection des blessures, ce qui renouait avec la lointaine tradition des Macédoniens.
Au début du XXe siècle, la médecine occidentale avait donc refait la preuve des
remarquables propriétés thérapeutiques de l’argent. Dès lors son emploi se généralisa et il devint l’un des médicaments les plus administrés, aussi bien par voie interne que sous forme d’injections intraveineuses et intramusculaires, de gargarismes, de gouttes (nez, yeux, oreilles), d’applications locales.
En 1938, on comptait plus de quatre-vingt-dix préparations médicales brevetées à base d’argent. L’argent colloïdal était alors un traitement « orthodoxe » et parmi ses fabricants on notait le nom de grandes entreprises pharmaceutiques comme Merck, Schiff, Park Davis & Co.
Mais à partir de là, il allait rapidement céder la place à de nouvelles substances qui semblaient révolutionner la médecine. L’ère des antibiotiques3 venait de s’ouvrir. Ceux-ci étaient d’un emploi beaucoup plus simple et coûtaient beaucoup moins cher que les produits à base d’argent.
Ces derniers en effet étaient à l’époque d’un coût très élevé (jusqu’à l’équivalent de 200 Euros pour un flacon de 30 ml, soit 2 cuillerées à soupe !) et du fait des techniques rudimentaires utilisées pour sa production, il contenait des sels d’argent et/ou de très grosses particules, sources de toxicité potentielle en cas de consommation excessive ou trop prolongée.
Toutefois, l’argent demeurera dans la pharmacopée sous forme de sels et de composés pouvant être intégrés dans diverses préparations. Le produit le plus couramment employé est le nitrate d’argent, en particulier pour le traitement des verrues, des ulcères et de l’ophtalmie des nouveaux-nés.
Le sulfadiazine argentique est actuellement utilisé dans les hôpitaux du monde entier pour le traitement des brûlures. Certains hôpitaux utilisent des cathéters munis d’un revêtement en argent pour minimiser les risques d’infections opportunistes. On trouve aussi de remarquables pansements qui apportent des ions d’argent directement dans les tissus endommagés.
L’Argent dans la littérature médicale ( 1900-1940 ).
Le magazine H.E.L.P.fuI News5 a publie une liste des diverses maladies traitées avec succès par l’argent colloïdal et rapportées dans la littérature médicale.
Dans cette liste figurent entre autres les affections suivantes :
Amygdalite, angine, appendicite, blennorragie, blépharite, catarrhe nasale, colite, coqueluche, cystite, diarrhée, diphterie, dysenterie, eczéma (diverses
formes), furonculose, grippe, hémorroïdes, impétigo, intestins (troubles intestinaux), leucorrhée, Syndrome de Menière, méningite cérébro-spinale, ophtalmie purulente des nouveaux-nés, affections de l’oreille, phlegmons, prostate (hypertrophie), prurit anal, pyorrhée alvéolaire, rhinite, rhumatismes inflammatoires, scarlatine, septicémie, teigne, typhoïde, ulcères septiques
(jambes), verrues, vessie (irritation).
On trouve en effet tout au long de la littérature médicale de cette période des études de cas et des comptes rendus d’expériences démontrant l’efficacité thérapeutique de l’argent sous diverses formes. Nous en donnons ci-après quelques exemples.
Dans un ouvrage publie en 1996, le Dr Searle dit que l’argent colloïdal détruit les toxines libérées par les microbes. Une étude démontra que son action destructrice sur les toxines est très prononcée, à tel point qu’il protège les lapins d’une dose de toxine tétanique ou diphtérique dix fois supérieure à la dose mortelle.
Sir Malcolm Morris a observé que l’argent avait un effet calmant très net. Il fait
rapidement disparaître l’inflammation et accélère la guérison des lésions. Ce médecin dit avoir obtenu de remarquables résultats contre l’hypertrophie de la prostate avec irritation de la vessie, l’eczéma et les hémorroïdes.
Produits Spécifiques :
Parmi les multiples produits à base d’argent employés pendant cette période, les plus courants avaient pour nom : argyrol, collargol, collosol argentum et électrargol. L’argyrol était un liquide foncé extrêmement sensible à la lumière, mis au point par un chimiste prussien émigré aux États-Unis, Hermann Hille, associé au Dr Albert Barnes.
En 1901 Hille avait découvert une méthode pour combiner l’argent avec une protéine végétale. Ce produit connut un grand succès et fut largement prescrit pendant plus de cinquante ans. Il domina le marché des produits ophtalmiques anti-microbiens pendant toute la première moitié du XXe siècle.
Le produit fit l’objet d’essais cliniques en 1902 et divers spécialistes de grands hôpitaux témoignèrent de son efficacité. Encouragés par ces résultats, Barnes et Hille fondèrent une entreprise qui allait établir la notoriété de l’argyrol. Plusieurs dizaines de spécialistes de tous les pays lui reconnurent de remarquables propriétés. Dans la littérature publicitaire de l’entreprise, des professeurs de chirurgie, de pharmacologie, de chimie clinique, de médecine génitourinaire, d’oto-rhino-Iaryngologie et d’ophtalmologie, entre autres, exprimaient des opinions favorables à l’argyrol, quant à son efficacité et sa sûreté.
L’absence de toxicité locale était perçue comme un avantage décisif. L’argyrol était même recommandé pour administration interne, pour ses effets anti-inflammatoires sur l’entérite ulcérative. Des suppositoires contenant 10-25 % d’argyrol étaient recommandés pour des problèmes rectaux. En 1904. les ventes d’argyrol atteignaient 100 000 $ et en 1907, 250 000 $.
Barnes devint millionnaire à l’âge de 35 ans ! Le collargol était un colloïde produit par voie chimique, une forme d’argent métallique allotropique soluble dans l’eau, se présentant sous la forme de petits éclats durs et cassants, bleu-noir. Une fois dissoutes dans l’eau, ces « écailles » d’argent étaient invisibles, même sous un puissant microscope. L’adjonction d’albumine empêchait sa précipitation par les acides et les sels. Il se composait de 85 à 87 % d’argent métallique et d’un petit pourcentage d’albumine avec les produits de son oxydation.
Le collosol argentum, mis au point par le chimiste Crookes en 1911, était un composé d’argent et d’oxyde d’argent sous forme colloïdale obtenu par une méthode chimique. Il avait une concentration type de 500 ppm. Il a fait l’objet de plusieurs articles dans les revues médicales de l’époque.
Le Dr James Castle rapporte la guérison d ‘un cas de sprue, une affection intestinale chronique caractérisée par une diarrhée fréquente et abondante.
Un autre article expose plusieurs cas de problèmes oculaires traites avec ce produit :
infection des yeux, ulcères cornéens, kératite interstitielle, blépharite, conjonctivite. L’auteur remarque que le collosol argentum donne des résultats très supérieurs à ceux obtenus avec les autres remèdes dont il disposait (entre autres, nitrate d’argent et oxyde de mercure).
Le Dr W.J. Simpson10 a expérimenté in vitro les propriétés germicides du collosol argentum sur le bacille de la typhoïde. Toutes les cultures furent tuées en 15 minutes avec une solution a 2000 ppm, en 30 minutes avec 500 ppm, en 2 heures avec 10 ppm.
Le Dr Sanderson-Wells11 décrit un cas de grave infection puerpérale qu’aucun
traitement connu à l’époque ne pouvait enrayer. On administra des injections de collosol argentum à la dose de 20 cm3 toutes les quarante-huit heures. Il y avait une amélioration spectaculaire le lendemain de chaque injection, sans effets secondaires.
Un autre article rapporte le cas d’une femme agée de soixante-deux ans, admise à l’ hôpital avec une blessure dans la région occipitale d’environ 3,5 cm de long. Elle se plaignait de sévères maux de tête, avait une forte température le soir et présentait tous les signes d’une toxémie. Aucun diagnostic précis ne put être établi, sinon que la blessure refusait de guérir. Au bout d’une semaine apparut sur son front une tache isolée de cellulitine. La femme ressemblait
alors à une moribonde. On lui administra une injection de 10 cm3 de collosol argentum. On nota une amélioration immédiate et spectaculaire, et deux jours plus tard la cellulitine avait pratiquement disparu. Le traitement fut répété et la malade quitta l’hôpital deux semaines après son admission.
Deux médecins écrivent à propos des collosols : Chimistes et médecins ont effectué de nombreuses autres expériences…, toutes attestant de la valeur bactéricide des collosols. On pourrait croire qu’un liquide ne contenant qu’une partie de métal colloïdal dans 2000 ml de liquide [soit une concentration de 500 ppm] serait trop faible pour avoir une action quelconque, mais ce n’est pas le cas.
A cette concentration, il y a au moins 20 milliards de particules métalliques actives dans cm3 (15 gouttes) d’argent colloïdal correctement préparé et l’un des grands avantages des éléments colloïdaux à une concentration aussi faible est leur complète innocuité.
Les éléments à l’état colloïdal n’ont pas tous une action germicide.
D’après les recherches de Crookes, on peut établir la classification suivante :
Aucune action germicide : or, platine, palladium, rhodium, iridium, tantalum,
cadmium, magnésium, étain, graphite, sélénium, soufre.
Légère action germicide : bismuth, plomb, aluminium, zinc, cuivre.
Forte action germicide : thorium, cobalt, argent, mercure, antimoine, cyanure
mercurique, chlorure mercurique, acide arsénieux.
Des expériences furent effectuées avec des collosols d’argent et de mercure à la concentration normale de 1 partie pour 2000 ml, soit 500 ppm. Dans chaque cas, B. coli communis fut tué en dix secondes… Plusieurs tests comparatifs furent effectués avec le gonocoque… Résultats : absolument aucun développement des bactéries.
De nombreuses séries d’expériences similaires donnèrent des résultats similaires. Par exemple une vigoureuse culture de bacilles tuberculeux fut tuée par l’argent colloïdal (1 partie pour 2000 ml) en quatre minutes. Les staphylocoques pyogènes, divers streptocoques et d’autres organismes pathogènes furent tués en trois ou quatre minutes. On ne connaît aucun microbe qui ne soit tué en six minutes par ce colloïde lors d’expériences de laboratoire.
L’électrargol était préparé par électrolyse et avait une concentration de 40 ppm ; ses particules, mesurant entre 10 et 100 nanomètres14 possédaient une charge électrique. Il peut être considéré comme le précurseur des produits modernes. Deux articles importants lui furent consacrés :
Dans le premier, le Dr Duhamel, de la Faculté de Médecine de Paris, note que les effets les plus remarquables sont obtenus à la suite d’injections intraveineuses et vante la supériorité des produits obtenus par la méthode électrique sur ceux obtenus par la voie chimique. Cet argent colloïdal a donné des résultats remarquables dans le traitement des poumons et de la plèvre.
Dans certains cas, précise-t-il, les malades ont été sauvés d’une mort apparemment inévitable. Il dit que ce produit ne provoque aucune douleur, irritation ou réaction toxique.
Dans le second article, le Dr van Amber Brown note deux actions thérapeutiques de l’électrargol. Premièrement, c’est un puissant germicide : lors d’une expérience, l’électrargol fut introduit dans des colonies de streptocoques virulents ; des cultures furent ensuite transplantées dans un nouveau milieu. Les colonies qui étaient entrées en contact avec le produit ne se sont plus reproduites. Deuxièmement, il stimule le système immunitaire :
l’autre effet constate est la leucocytose (augmentation des globules blancs), ce qui dénote une stimulation du système immunitaire. Une autre expérience est également citée : un lapin reçut une injection d’électrargol et douze heures plus tard une injection de streptocoques virulents. Un lapin témoin reçut la même dose de streptocoques et mourut au bout d’une semaine. Le lapin précédemment traité à l’électrargol est demeuré en parfaite santé.
Cet article rapporte entre-autres un grave cas de septicémie traitée par voie intraveineuse avec de l’électrargol. En l’espace de trois jours, les symptômes ont régressé et le sujet s’est ensuite complètement rétabli.